Implantée sur un site chargé d'histoire, la chapelle actuelle a été reconstruite après 1918, suite à sa destruction lors de la Grande Guerre. Cet édifice remplaçait le précédent, datant du XVIIème siècle, lui-même érigé sur les ruines d'un oratoire datant du XIIème siècle, détruit par les Suédois (mercenaires du roi de France) lors de la Guerre de Trente Ans.
En 2009, en conséquence d’un incendie accidentel, l’état sanitaire de la chapelle devient préoccupant pour la commune propriétaire : toiture endommagée entraînant des infiltrations, vitres brisées, charpente calcinée. Consciente de la forte charge symbolique que revêt cet espace, la municipalité décide de le conserver et de lui trouver une nouvelle affectation. Avec le soutien du Parc naturel régional de Lorraine, la commune lance en 2012 un appel d’offre précisant que le futur équipement devra répondre à trois directives : « 1. Préserver le patrimoine existant qui est la marque d’identité de nos villages ; 2. Permettre à la commune d’en faire un site privilégié pour la mise en place de manifestations culturelles, telles que des concerts, des lectures … ; 3. Permettre, par son aménagement extérieur, d’accueillir des randonneurs lors de promenades sur les sentiers du club des Côtes de Meuse, des scolaires lors de sorties pédagogiques. » Le projet est remporté par Caroline Leloup et Katarina Dubravcova-Malingrey architectes installées à Nancy, assistées du BET Ribois de Gérardmer. Les travaux, qui s’échelonnent entre mai 2013 et février 2014, sont majoritairement exécutés par l’entreprise Maddalon, retenue pour la réalisation de la charpente.
Le projet est lauréat, en 2014, du prix national de la construction bois mention "bâtiments publics éducation et culture" et il est présenté au Pavillon français de la Biennale de Venise en 2016.
Située au cœur du Parc naturel régional de Lorraine à proximité d’un sentier de randonnée qui traverse le territoire des côtes de Meuse, la chapelle Sainte-Geneviève bénéficie d’un cadre naturel arboré.
Le projet de reconversion combine le caractère traditionnel et les qualités spatiales de la chapelle existante − cohésion architecturale, espace unitaire − avec les avantages d’un programme contemporain − fonctionnalité, déplacement et variété des espaces.
Le bâtiment se développe sur un plan rectangulaire d’une superficie de 70 m². Les façades principales, d’une longueur de 9,90 mètres, se caractérisent par une grande rigueur de composition. Répétition des trames et des motifs, structure apparente, économie de réalisation, matériaux respectueux de l’environnement, constituent la force de ce langage. Un abri semi-ouvert conçu ex nihilo et placé dans le prolongement derrière le chœur vient parfaire la composition d’ensemble. La charpente apparente en bois constitue le trait d’union entre la partie existante et l’extension. La couverture en membrane d'étanchéité recyclable, recouverte d'une peinture au cuivre, tend progressivement à devenir vert-de-gris, garantissant une parfaite intégration du bâtiment dans son environnement boisé.
" Chapelle Sainte-Geneviève ", Le Patrimoine des Communes de la Meuse. Lorraine, éd. Flohic, 1999, tome II, p.1189.
http://www.darchitectures.com/chapelle-sainte-genevieve-saint-maurice-sous-les-cotes-55-a2327.html
https://www.youtube.com/watch?v=oXoHalDFIK4
https://www.youtube.com/watch?v=bca8xnNaAzc
Pour la réaffectation de la chapelle Sainte-Geneviève, les architectes Caroline Leloup et Katarina Dubravcova-Malingrey ont réussi le pari délicat d’adapter les contraintes d’un lieu et d’une architecture existante aux exigences d’un programme mixte, qui prévoit la transformation de la chapelle en lieu culturel et la création d'un abri pour les randonneurs.
Edifice antérieur à 1918, remanié
XXIe siècle (2000-...)
- Commune de Saint-Maurice-sous-les-Côtes
- OBIKA Architecture
- Caroline LELOUP Architecte
- Katarina DUBRAVCOVA-MALINGREY Architecte
- BET bois RIBOIS (Structure Bois)
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