Erigé en 1956, cet oratoire est dédié à Sainte-Walburge, protectrice de Sivry-sur-Meuse et du hameau de Soutreville.
Née en Angleterre vers 710, Walburge est une missionnaire anglaise qui aurait consacré sa vie à l’évangélisation des Germains. Parallèlement, elle aurait dirigé le couvent de Heidenheim, un bourg situé dans l'actuel district de Moyenne-Franconie. Ses reliques sont actuellement conservées à l'église Saint-Pierre de Munich.
L’histoire de l’oratoire de Sivry-sur-Meuse serait liée à celle d’une chapelle épiscopale déjà placée sous l’invocation de Sainte-Walburge, construite au XVIIe siècle à Soutreville sous l’impulsion des premiers comtes de Chiny.
L’oratoire, réalisé par Pierre Pinton, maire de Sivry-sur-Meuse, et Anatole Petit, curé de la paroisse, est inauguré en 1956 en présence de Monseigneur Marie-Paul-Georges Petit, Evêque de Verdun.
Il a fait l’objet en 1998 d’une campagne de restauration réalisée par Bernard et Colette Tacques, Yves Macel, le maire du village, Yves Pinton, et le curé, Denis Poincelet.
Les oratoires édifiés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sont peu présents dans le département. L’oratoire Sainte-Walburge, à l’instar de celui du village de Braquis (55) dédié à Notre-Dame de Fatima (1958-1959), constitue un témoin remarquable du renouvellement formel appliqué à ce type d'édifice au sortir de la guerre.
L’oratoire Sainte-Walburge est caractéristique de son type. Il est érigé à l’écart du village, favorisant la prière et la méditation. Un autel d'une grande simplicité, adossé à un mur, est largement ouvert sur la campagne environnante.
L’originalité de cet oratoire tient à sa composition volumétrique, d’un grand dynamisme. Il est couvert d’un voile de béton incliné à l'allure d'une aile d'avion porté par deux murs perpendiculaires, également courbés. Tout en refermant l'oratoire, celui du côté du village laisse entrevoir l'autel, grâce à son pan coupé. Le second s'achève sur un pilier portant l’inscription « Saint-Walburge protégez Sivry et Soutreville » surmonté d’une croix également réalisée en béton et qui domine l'ensemble.
La statue, placée sur l’autel, reprend les codes de représentation traditionnellement employés pour Sainte-Walburge : elle tient d’une main la crosse des abbesses et de l'autre, le livre de la règle de Saint-Benoît. Le mur nord est percé de trois petites verrières exécutées en dalles de verre colorées, à dominante rouge, en référence à la Passion et à la Résurrection du Christ.
GAVOT Jean, Dans la mystique et la tradition des oratoires..
IRIGOIN Pierre, Les oratoires de France depuis les origines, Connaissance et Sauvegarde des Oratoires, 336 p..
CANDAU J., Les oratoires dans l’espace rural varois, thèse de doctorat de 3e cycle en ethnologie, Nice, Université de Nice,
http://luc.petitjean.free.fr/eglise.html
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=55072_1
Erigé en 1956 à l'écart du village de Sivry-sur-Meuse, l'oratoire Sainte-Walburge constitue un témoin rare du renouvellement formel appliqué à ce type d'édifice au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Reconstruction et Trente Glorieuses (1945-1975)
- Association diocésaine
- Pierre PINTON Maire
- Anatole PETIT Prêtre bâtisseur