La chapelle Saint-Charles de Bar-le-Duc est construite entre 1937 et 1938 au cœur de l’ancien faubourg de Marbot qui connaît, durant l’Entre-deux-guerres, de profondes mutations liées à l’expansion de son industrie. De nouvelles habitations apparaissent, principalement destinées à loger les ouvriers de la SNCF et de la Fonderie Durenne voisine. La construction de cette chapelle est entièrement financée par Monseigneur Charles Aimond, fondateur de l’Ecole catholique Saint-Louis, tandis que 20 verrières sont commandées au maître verrier lorrain Georges Janin (1884-1955).
Devenue trop exiguë, elle est agrandie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour répondre aux besoins grandissants de la population du quartier. La chapelle, qui dépendait jusqu’alors de la paroisse Saint-Jean, acquiert son autonomie et devient l’église paroissiale Saint-Charles sous l’impulsion de Monseigneur Petit. Les travaux d’agrandissement, en partie financés grâce aux dons des paroissiens, débutent en 1968. La nouvelle église est consacrée le 21 décembre 1969 par Monseigneur Boillon, Evêque de Verdun.
Trois cloches sont installées plus tardivement, en 1983, grâce aux recettes collectées lors de kermesses organisées par Michel Lafreney, curé de la paroisse de 1970 à 1992. Ces dernières contribuent à prendre la mesure de la singularité de cette aventure qui réunit tous les membres d’une communauté religieuse autour d’un projet dont la dimension sociale est primordiale.
L’église Saint-Charles se compose de deux volumes correspondant aux deux époques de construction.
La partie la plus ancienne, de style néo-gothique,est érigée durant l’Entre-Deux-guerres. Elle se développe à partir d’une nef unique, couverte d’une toiture à deux pans. Elle s'ouvre à l’est sur un volume parallélépipédique correspondant à l’extension des années 1960. Côté sud, un clocher indépendant en béton vient parfaire la composition d’ensemble.
L’originalité de cette réalisation tient à son organisation intérieure, structurée autour du chœur, commun à l’ancienne et à la nouvelle église. Un rideau délimite les deux espaces, sans pour autant les clôturer. Le chœur, légèrement surélevé, est conçu tel un « podium » pour reprendre les termes de l’abbé Lafreney, dans l’esprit d’ouverture à la modernité qui caractérise les années post Concile Vatican II (1962-1964).
Les réalisations du sculpteur Claude Michel (tabernacle, grande croix, statues de la Vierge et de Saint-Joseph), contribuent pleinement au caractère unitaire de la nouvelle église.
NINET Marcel, Biographie de Charles Aimond, no 6 du bulletin des Sociétés d’histoire et d’archéologie de la Meuse, 1966.
ROUYER Jean, Bibliographie relative à Charles Aimond, no 6 du bulletin des Sociétés d’histoire et d’archéologie de la Meuse, 1966.
L'église Saint-Charles de Bar-le-Duc est érigée entre 1968 et 1969 au cœur du quartier de Marbot pour faire face aux besoins grandissants de la population ouvrière. Elle complète une première chapelle construite durant l'Entre-deux-guerres. L'originalité de cet ensemble tient à son organisation intérieure, structurée autour du chœur accessible depuis l'ancienne chapelle et la nouvelle église.
Entre-Deux-Guerres (1918-1939)
Reconstruction et Trente Glorieuses (1945-1975)
- Association diocésaine
- Michel LAFRENEY (Prêtre)
- Charles AIMOND (Prêtre bâtisseur)
- Georges JANIN (Maître-verrier)
- Claude MICHEL (Sculpteur)